Thomas nous raconte : “C’est à travers le façonnage du pain pendant une année que j’ai expérimenté le plaisir du travail manuel et de la cuisson au feu. La recherche de ce même plaisir m’amène à découvrir le tournage de l’argile.

Mais c’est d’abord comme agronome, étudiant la pédologie, que j’ai découvert les propriétés fabuleuses de l’argile pour la fertilité des sols. Après 10 années de travail dans le secteur alimentaire j’ai décidé d’approfondir les propriétés plastiques, utilitaires et esthétiques de cette matière par la fabrication de pots.

Afin d’acquérir de solides bases techniques j’ai suivi une année de formation au CNIFOP (Centre National d’Initiation et de Perfectionnement à la Poterie) en Bourgogne. CAP de potier tourneur en poche, et après quelques rencontres dans les ateliers de mes pairs tels que Jean-Luc Jourdain et son goût immodéré pour l’émail, j’ai choisi de tourner le grès et de crée mes émaux.

J’ai souhaité m’installer dans le Parc Naturel Régional du Pilat dès l’origine de mon projet. Ce territoire forestier à la grande diversité paysagère et climatique me plait et m’inspire. Son rôle de carrefour depuis l’antiquité est un atout pour accueillir ou en partir. Enfin le sous-sol granitique de ce massif, après que l’érosion a fait son œuvre, est la source de l’argile. Je marche sur ce que d’autres tourneront… en quelque sorte !”